L’historique

La création de cette activité remonte à 2004 avec Heinricka INNOCENT une étudiante d’origine Guyanaise en Economie Solidaire et Sociale qui à travaillé sur un mémoire avec une étude poussée  sur les caractéristiques des familles Guyanaise avec pour titre « Guyane des peuples et des histoires ».

Le constat tiré est que la configuration  de ces familles selon « familles de Guyane source INSEE» met en évidence que plus de 60 % des allocataires des prestations sont des femmes.  Le revenu moyen avant les prestations s’élève à 674 euros. Les prestations leurs  apportent un supplément de 520 euros environ soit 44 % du revenu provient des prestations familiales.

Heureusement que ce système de solidarité établit par le gouvernement français existe car il permet aux nombreux foyers guyanais de subvenir aux dépenses du ménage. Malgré cette aide non négligeable, les familles ont du mal à finir le mois. Depuis une quinzaine d‘années, on observe que les familles guyanaises vivent en autarcie. Autrefois, il existait des systèmes parallèles tels que l’entraide familiale, le voisinage qui permettait de pallier aux différents manquements.  Les petits jobs, le sous-sou, le potager, l’abatis près de la maison aidaient les familles à conserver une certaine dignité.

La modernisation, et les conditions de vie, l’évolution des mentalités font que ces familles veulent satisfaire les besoins courants, signe de leurs existences et de la reconnaissance sociale. Ainsi, des systèmes intermédiaires se développent tel que « le carnet chinois », les emprunts auprès des proches. On observe que dans le budget familial, le poste alimentation est réduit par rapports aux autres dépenses.

Ainsi un bon nombre de la population Guyanaise vit de minima sociaux. Une partie de la population issue de l’immigration est en situation de grande précarité et ne relève d’aucun organisme sociale, du fait de leur situation illégale. Les structures sociales, caritatives, malgré leurs volontés évidentes, pallient toujours au plus pressé. Ces organismes répondent essentiellement à des alimentaires d’urgences.

Le nombre de demandeurs augmentent de façon inquiétante en Guyane ces dernières années partant de ce constat, il fallait un organisme sur le Département qui puisse satisfaire se besoin non couvert en Guyane.  La fondatrice de la première Epicerie Sociale en Guyane Ti Degra Mlle Heinricka INNOCENT à sensibilisé un groupe de professionnel confronté à la misère sociale dans leur pratique de technicien, l ’environnement familiale ou social et de cela est née L’Epicerie Sociale TI DEGRA en 2008.

Sa mission première étant de (re) donner aux familles les moyens de se (ré) approprier une existence, de ses « savoir », de ses « savoir faire » et d’aboutir à son autonomie.

A la fin 2007 : on comptait environ 500 épiceries solidaires et sociales en France, 80 épiceries adhérentes au réseau ANDES.

• 2007 : Création de la première épicerie des Départements d’outre mers en Guyane Ti Dègra.
• 2009 : La Guyane développe avec ANDES l’Epicerie Sociale en Martinique Coup de Pouce.
• 2009 : La Guyane développe avec ANDES à Saint-Laurent du Maroni une épicerie itinérante avec l’Association Mama Bobi.
• 2010 : Création de l’ADESS. Association de Développement des Epiceries Solidaires et Sociales.